Rum Sponge №15 & №17

C’est fin 2020 que l’éponge Britannique met les pieds dans le monde du rhum (embouteilleur whisky au départ), une arrivée fort remarquée avec un très joli Caroni 1998 qui arrive à la fin de la période de transition du Brexit, ce qui rend les commandes compliquées pour l’Europe d’entrée de jeu. Trois ans plus tard, les étiquettes sont toujours aussi incroyables, mais qu’en est-il des jus?

Rum Sponge №17 Long Pond 2004-2023 (60%, 284 bouteilles)

Informations complémentaires : Vieillissement tropical 13 ans, le reste en Angleterre. Réduit à 60% (67% brut de fût). Mark ITP (90-120 g/hlaa).

Nez: Ma première impression m’emmène instantanément à un monde des TECA, TECC et autres bombes aromatiques, on est ici clairement sur un profil low esters. Un côté « Foursquare » mène la danse, avec des notes fruitées et plus funky en arrière-plan. On a le bois, la coco, la vanille, le caramel, la mangue, l’ananas, la pâte à chou, la muscade, le citron confit, l’abricot compoté, le cuir, l’olive noire et des notes fumées. L’intégration alcoolique aurait pu être meilleure, mais ça en reste tout de même un nez très gourmand, fruité et complexe.
Bouche: Les fruits gagnent encore un peu de terrain mais on garde une trame proche de celle du nez. On y retrouve l’ananas, l’abricot, la mangue, la banane, le vernis, le bois, le caramel, la vanille, la colle, l’olive noire, les hydrocarbures, le cuir et le citron confit. Ça chauffe quelque peu avec une légère astringence mais le tout est très homogène.
Finale: Longue. Caramel, colle, crème pâtissière, céréales, bois.

Il est sympa ce Foursqu… euh Long Pond. Trêve de plaisanterie, dommage que l’alcool dérange un peu la dégustation parce que j’ai vraiment bien aimé ce profil assez atypique. En résumé, si tu cherches un Long Pond violent, passes ton chemin! Mais si tu cherches un Jamaïcain plus subtil, tu devrais apprécier tout comme moi.

Score: 6/10

Rum Sponge №15 Enmore 1992-2022 (58.4%, 244 bouteilles)

Informations complémentaires : Mark MEC.

Nez: Le premier nez surprend avec des notes végétales voir même médicinales assez inhabituelles, en plus des arômes typiques du mark MEC. On a la prune, le bois, les fruits rouges, le café, une poignée d’épices, la réglisse, le caoutchouc, le caramel trop cuit, le thym, le camphre, et le tabac. L’intégration alcoolique est un peu limite.
Bouche: Bien dark, très gras, du Enmore qui tache! On y retrouve la prune, le bois de sapin, la réglisse, les tannins, le piment, le caramel trop cuit, le café amer, le caoutchouc, les hydrocarbures, le vernis et des notes végétales. Un profil encore plus sombre que les autres ’92 que j’ai pu goûter, et en tant qu’amateur de ce genre profil ce n’est pas pour me déplaire.
Finale: Très longue, un peu à la façon des caramels qui collent au dents. Menthe poivrée, vanille, caramel brûlé, cacao amer, prune, expresso et notes toastées.

Je vais peut-être me répéter mais, c’est encore plus dark que dark! Le nez est un peu trop alcooleux, je ne suis pas fan des notes médicinales du nez mais sur ce point ce n’est qu’une question de goûts. Il ne montera pas sur mon podium du millésime ’92 chez Enmore mais j’ai apprécié la large palette aromatique et la profondeur.

Score: 7/10

Deux beaux produits proposés par Rum Sponge, aux profils totalement opposés. J’ai essayé de comprendre tant bien que mal pendant ma dégustation comment pouvait-on faire un lien entre l’étiquette d’une plage ensoleillée et ce Enmore, sans succès. Au final je pense que la « logique » est la même que pour les notes au dos des étiquettes Sponge, si vous n’avez jamais pris la peine de les lire je vous encourage à le faire, perso j’y laisse toujours un petit sourire.

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Rum Sponge №17 Long Pond 2004-2023
Rum Sponge №15 Enmore 1992-2022

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